Qu’est-ce que la conversion ?


Qu’est-ce que la conversion à Jésus-Christ ? Pourquoi est-elle nécessaire ? Que se passe-t-il réellement lorsqu’une personne se convertit ?

L’une des plus célèbres paraboles de la Bible, la parabole du fils prodigue, répond parfaitement à ces questions. Cependant, bon nombre de personnes pouvant se remémorer cette parabole n’ont jamais réellement compris sa signification.

Vous vous rappelez certainement de son début. Jésus-Christ décrit la scène : un homme aisé a deux fils, le plus jeune d’entre eux demandant sa part d’héritage, avant même que son père ne décède. Nous ne réalisons souvent pas combien cette description reflète la manière dont Dieu perçoit la race humaine.

La parabole s’ouvre sur un ton très franc et direct. Christ semble dire : « Qu’est-ce que je pense de la race humaine ? Elle est semblable à un fils arrogant, gâté à l’extrême, cupide et indifférent à toute autre personne que lui-même. Le jour vient où il s’adresse à son père, avec mépris et dédain, disant : Si seulement tu étais mort ! Je suis lassé de te voir ! Je te déteste, toi, ainsi que tes valeurs. Dorénavant, je ne veux plus entendre parler de toi. Mais je veux, sur-le-champ, entrer en possession de ce qui me reviendra à ta mort. »

C’est ainsi que Dieu nous voit. Il nous a créés, mais au lieu de Lui en être reconnaissants, nous Le bannissons de notre vie. C’est comme si, à l’image du fils prodigue, nous disions, hautains et pleins d’arrogance : « Je veux vivre comme si Dieu n’existait pas. Je ne veux rien avoir à faire avec Lui. Je veux simplement jouir de tout ce que Dieu a créé, comme s’Il était mort. »

Dans la parabole, le père accepte de donner à son fils l’héritage et de le laisser partir. Et le Seigneur agit de même envers nous. Il ne nous condamne pas immédiatement lorsque nous Le méprisons et Le rejetons. La vie ici-bas est comme le hall d’entrée de la vie à venir. Dieu nous accorde même la ­liberté de Le repousser et de Le rejeter. Un jour, nous devrons rendre compte de notre conduite, mais pour ce qui est du moment présent, le Père Tout-Puissant nous donne la liberté de nous détourner de Lui, et d’emprunter notre propre chemin.

Chaque phrase de cette parabole est importante. Ainsi, nous lisons dans la Bible que, « peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné » - non pas simplement dans un pays voisin… Il en est de même pour nous. Dès lors que nous acquérons la capacité de réfléchir par nous-mêmes, nous nous empressons de fuir loin de Dieu, aussi loin que possible. Pourquoi ? Parce qu’à l’instar du fils prodigue, nous ne voulons rien entendre de la part de notre Père Tout-Puissant.

Chacun d’entre nous a saisi la vie et le souffle donnés par Dieu, et se l’est approprié pour lui-même. Nous nous sommes emparés de notre jeunesse, de nos années, de nos facultés et de nos forces – quelles qu’elles soient – et nous avons vécu comme si elles nous appartenaient pleinement, et comme si nous n’avions aucune dette envers Dieu. Certains ont de grandes capacités intellectuelles et une bonne mémoire ; d’autres sont dotés d’une grande force physique ou d’aptitudes athlétiques ; d’autres encore ont le sens des affaires ou un don de créativité extraordinaire - mais nous nous sommes appropriés toutes ces choses que Dieu nous a données et les avons utilisées pour nous-mêmes.

Par cette parabole du fils prodigue, le Seigneur nous donne un avertissement solennel. Il est dit que ce fils « dissipa son bien en vivant dans la débauche ». Au fil du temps, ses ressources s’épuisaient peu à peu. Il en va de même pour nous. Trop souvent, nos plus belles années s’écoulent et nous sommes toujours et encore loin de Dieu. L’âge commence à se faire ressentir. Un jour, toutes ces capacités que nous avons dérobées à Dieu nous abandonneront. Comme des jouets mécaniques, nous allons décliner, et toutes ces choses pour lesquelles nous avons vécu et travaillé ne nous donneront plus ni satisfaction ni plaisir. Une nouvelle génération prendra le relais. Cependant, nous vivons comme si nous avions obtenu de la part de Dieu un contrat de jeun esse et de vie éternelles dans ce monde.

Cette merveilleuse parabole vient tout à coup nous décrire ce qui se passe lorsqu’une personne se convertit à Dieu. La fortune du fils prodigue s’est finalement épuisée, et « lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin ». Non seulement le fils prodigue a tout perdu, mais pire encore, une famine survient, le plongeant dans un profond désespoir. En effet, la parabole nous enseigne que lorsqu’une personne est sur le point de se convertir, sa vie fait face à une sorte de famine. Non pas un manque de nourriture, mais un manque de sens et de réalité à sa vie. La vie sans Dieu ne semble avoir aucun but, et la conscience commence à être troublée. Tout ceci parce que Dieu est à l’œuvre dans l’âme de la personne, la conduisant à se demander : « Pourquoi suis-je si égoïste et livré au péché ? ».

Nous nous sentons alors complètement démunis, à bout de forces. Nous arrivons au bout de tout égocentrisme ou confiance en nous-même, et notre vie semble soudain si vide et dépourvue de sens. Nous réalisons que même nos divertissements et nos loisirs ne parviennent plus à dissiper ces sentiments forts. Pour autant, ceci ne veut pas forcément dire que nous nous tournerons immédiatement vers Dieu pour Le chercher, parce que l’être humain est fier et entêté. Le fils prodigue n’a pas repris le chemin de la maison à la première difficulté, mais il a cherché à s’en sortir seul en trouvant un emploi : nourrir des cochons ! Nous réagissons souvent de la même manière. Lorsque notre âme commence à souffrir, nous essayons toutes sortes de remèdes au lieu de chercher le Seigneur. Le récit nous dit qu’au final, le fils prodigue est « rentré en lui-même », il s’est mis à réfléchir sur lui-même. Il a retrouvé ses esprits ! Il s’est réveillé pour faire face à la réalité ! La vérité vient de le secouer et il voit toutes ses illusions voler en éclats.

Quelle description de notre propre séparation d’avec Dieu ! Tel un somnambule, nous rêvons, nous avons perdu contact avec la réalité. Loin de Dieu, nous sommes complètement inconscients des dangers spirituels de la vie, inconscients des années qui passent et du fleuve de la mort qui se trouve à l’embouchure. Par la conversion, nous nous éveillons aux réalités spirituelles, et nous commençons à réaliser combien nous sommes séparés de Dieu et condamnés devant Lui. Le fils prodigue s’est dit : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché ». C’était pour lui la dernière issue, retourner et se repentir. C’est là même le point essentiel de la conversion.

Livrés à nous-mêmes, nous ne pouvons ni produire la vie spirituelle, ni expier pour nos anciens péchés. Nous sommes incapables de payer l’immense dette de culpabilité et de péché qui nous retient loin de Dieu. Nous ne pouvons pas non plus réformer nos voies pour obtenir ou mériter la bénédiction de Dieu. C’est pourquoi, dans Sa compassion, Dieu doit intervenir et faire toutes ces choses pour nous. De notre côté, la seule chose à faire, c’est nous tourner vers Lui et nous repentir. Comme la parabole le montre si clairement, nous devons nous repentir de notre ancienne vie et de tout autre péché, à l’image du fils prodigue. Sans cela, Dieu ne pourra pas nous venir en aide.

Venons-en à présent à la dernière et la plus belle scène de la parabole, et là se trouve la clé nous permettant de la comprendre pleinement. Le récit nous dit que le fils prodigue « se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou ». Cette précision est essentielle, parce qu’elle nous révèle la chose la plus importante concernant la conversion. De toute évidence, le fils prodigue n’aurait jamais pu rentrer à la maison sans aide. Il mourait de faim dans un pays éloigné, plongé dans la misère et le désespoir, abandonné de tous, et ceci depuis un certain temps. Son état était si désespéré qu’il souhaitait même si possible manger les carouges que l’on donnait aux cochons. Il était bien trop amaigri et faible pour entreprendre un quelconque voyage. Peut-être même était-il couvert de blessures et vêtu de haillons. Sans aucun doute, il était dans une situation de détresse extrême. Entre le fils prodigue et son père se dressait un fossé qui paraissait infranchissable. Comment pourrait-il entreprendre ce long voyage, traversant montagnes et déserts, rivières et frontières, à la merci des animaux sauvages, démuni, sans nourriture ni protection ?

Dans la parabole, le père semble avoir eu connaissance de la situation de son fils, et va à sa rencontre. À peine le fils a t-il commencé son voyage, que déjà son père l’a rejoint alors qu’il « était encore loin » de la maison. Qu’est-ce que ceci signifie pour nous ? À l’image du fils prodigue, nous ne pourrions jamais venir à Dieu et trouver grâce à Ses yeux par notre propre mérite, parce que le fossé qui nous sépare est trop grand. La montagne de notre péché est un obstacle qui nous est infranchissable. Nous ne pouvons en rien mériter notre entrée au Ciel, car nous sommes moralement faibles et corrompus.

Si nous devons nous convertir et connaître le Seigneur, si notre caractère doit être transformé, alors le Père doit venir à notre rencontre. Dieu doit avoir compassion de nous, et c’est exactement ce qu’Il a fait. Dieu est Un et unique, mais l’Être Divin (aussi appelé Trinité) se compose de trois personnes distinctes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le Fils – Jésus-Christ – a effectué le long voyage, du ciel à la terre, pour combler le fossé qui nous sépare de Dieu. Il a expié notre péché, en prenant sur Lui-même la terrible condamnation qui nous était réservée, et en mourant sur la Croix du Calvaire. Il a subi le châtiment que nous aurions dû souffrir éternellement en enfer. Il a porté la condamnation, l’angoisse et la douleur qui nous étaient destinées individuellement, de telle manière qu’Il puisse accorder le pardon et la conversion à tous ceux qui se repentent de leur péché et se tournent vers Lui.

Si Dieu œuvre dans votre âme et vous amène au terme de votre égoïsme et de votre rébellion, si Dieu vous conduit à aspirer à un but dans votre vie, et vous réveille à la réalité spirituelle, alors laissez-vous instruire par cette parabole bien connue : retournez à Lui et repentez-vous très sincèrement. Votre âme est sans vie, à moins que Christ ne vous donne la vie. Votre vie est gâchée, à moins que Christ ne fasse de vous Son enfant. Repentez-vous, et donnez toute votre vie au Seigneur Jésus-Christ. Dites-Lui que vous avez été insensé, rebelle, égoïste, pécheur, et avouez votre échec. N’essayez pas un tant soit peu de vous raccrocher à l’illusion que vous êtes quelqu’un de bon, mais abandonnez-vous entièrement à Lui. Alors, Il viendra à votre rencontre et fera ce que vous ne pouvez pas faire. Il vous pardonnera, vous transformera, vous donnera la vie spirituelle, et vous rendra capable de marcher avec Lui. Ainsi, un autre fils prodigue sera retrouvé, par l’amour et la bonté immenses de Dieu. La parabole se termine par le père disant à propos de son fils : « Mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. » C’est cela la vraie conversion !