Les seize résolutions de Josué
Dr Peter Masters
(Article basé sur une étude biblique donnée au Metropolitan Tabernacle)
Depuis longtemps l’Éternel avait donné du repos à Israël, en le délivrant de tous les ennemis qui l’entouraient. Josué était vieux, avancé en âge. Alors Josué convoqua tout Israël, ses anciens, ses chefs, ses juges et ses officiers. Il leur dit: Je suis vieux, je suis avancé en âge. » (Josué 23:1-2).
Dans son discours d’adieu prononcé à tous les anciens et chefs du peuple d’Israël vers 1375 av. J.-C., le chef Josué s’exprima sous l’inspiration divine au soir de sa vie et il donna au peuple seize profondes résolutions. Elles sondent le cœur de tout un chacun et elles perdurent jusqu’à ce jour et permettent de vivre une vie spirituelle engagée.
Bien que transmises sous forme d’exhortations, elles sont clairement destinées à être saisies et comprises comme des engagements personnels par tous ceux qui aiment et servent le Seigneur.
Tout au long des siècles, les chrétiens véritables ont souvent mis l’accent sur l’importance de prendre des engagements spirituels (nous pensons aux fameuses soixante-dix résolutions de Jonathan Edwards). Nous voyons ici le cas de Josué, inspirateur de ces engagements destinés à tous.
Ces résolutions sont naturellement subordonnées aux dix commandements (la loi morale de Dieu) et fruit de l’Esprit énoncé en Galates 5:22-23. Si ces commandements représentent les normes de Dieu pour la sainteté, les résolutions constituent notre engagement en réponse à Son message.
1. Soyez ferme
La première résolution est formulée en ces termes : « Appliquez-vous avec force… » [Fortifiez-vous donc de plus en plus – version David Martin de la Bible] (Josué 23:6). Toutefois, nous devons être conscients qu’une formidable recette qui concerne le « courage » est utilisée ici : le mot hébreu pour désigner le courage a un sens différent du mot courage en français. Le mot « courage » vient du latin cor, qui signifie « cœur » et désigne la capacité de contrôler ses peurs, à les écarter, à les supprimer ou à les éteindre. Le mot nous appelle à réprimer les peurs naturelles.
Le mot hébreu, par contre, est le verbe tenir, saisir ou fixer quelque chose. Il nous invite à être tenace et à nous tenir fermement à ce que Dieu nous a ordonné ou nous a donné. La notion hébraïque de courage dans la guerre accorde une telle valeur à votre position ou votre ligne défensive que vous chercherez à la tenir à tout prix. Ou supposons que vous soyez appelé à sauver une vie en vous mettant vous-même en grand danger. Vous le ferez en vous accrochant à votre amour pour celui qui va mourir mais aussi à votre devoir, parce qu’il y a en vous ce fort désir de sauver une vie.
La forme hébraïque du courage dont il est question ici implique l’acte de s’accrocher à une valeur ou à un devoir précieux, peu importe la menace à venir. Appliqué à la vie chrétienne, cela signifie s’accrocher à une vérité ou à une pratique lorsque des gens vous intimident, essayant d’ébranler votre position. Ils peuvent rire de vos doctrines ou de votre façon de pratiquer le culte, vous ridiculiser parce que vous allez à contre-courant de la mode du monde, et que vous vous accrochez fermement à ce que vous croyez être juste et conforme aux Écritures. C’est précieux pour vous. Vous ne vous contentez pas de supprimer héroïquement la gêne ou la peur, mais vous vous attachez à protéger vos convictions profondes. Voilà la force du mot fermeté ou courage en hébreu. Il protège le principe qui est attaqué de nos jours.
Notre première résolution nous appelle à être fermes et tenaces en répondant aux exigences et aux instructions que Dieu nous a données et à ne jamais nous relâcher quant à ce saint devoir, tous les jours de notre vie. Cette résolution a gardé Josué (et Moïse avant lui) en dépit de puissantes attaques contre la vérité et contre la conduite selon Dieu. Ces attaques étant issues du monde ambiant, des désirs de la chair ou du diable en général. C’est la nécessité du moment. Combien avons-nous besoin de ténacité et de courage en cette époque de déclin spirituel rapide !
2. Ne vous laissez pas distraire
La seconde résolution transmise par les paroles de Josué est : « sans vous en détourner ni à droite ni à gauche » (Josué 23:6). Nous pouvons simplifier la formule ainsi : « Ne vous écartez pas ! » Il s’agit de la première d’une série de six résolutions sur la séparation d’avec le monde : une nécessité gravement négligée à notre époque concernant l’obéissance au Seigneur.
Les Israélites étaient entourés de nations païennes et beaucoup d’entre elles résidaient toujours dans la Terre promise. Les grandes villes fortifiées des Cananéens avaient été vaincues, mais il y avait des villes plus petites et des lieux qui résistaient. Les mots « sans vous en détourner ni à droite ni à gauche » supposent que les activités des communautés cananéennes pourraient s’avérer intéressantes et attrayantes pour les Israélites. Ils s’adonnaient à beaucoup de choses « amusantes ». Ils avaient des modes séduisantes. Ils adoraient des dieux très bizarres. Ils raffolaient d’idées, de fables et croyaient en des mythes inconnus de cette génération d’Israélites. Ils pouvaient être tentés d’explorer leur culture et d’adopter ce qu’ils imaginaient être des aspects anodins. Mais la deuxième résolution dit : « Ne regardez pas ci et là. Ne regardez pas du tout à ce qui est contraire à ce que Dieu vous a prescrit ».
Notre résolution et notre engagement envers le Seigneur sont identiques à ceux de Job : « J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge ? » Je ne regarderai pas à une autre personne avec convoitise, je ne regarderai pas des représentations ou des images malsaines. Je ne convoiterai pas les possessions ou les réalisations qui me glorifieraient, je ne serai pas attiré par tout ce qui est dans le monde : la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie.
Nous remarquons une progression très claire dans ces résolutions. Simples dans leur formulation, elles sont néanmoins complexes dans leur mise en pratique. « Ne vous détournez pas » est suivie (au verset 7) de la résolution : « Ne vous mêlez pas », puis viennent dans cet ordre : « Ne prononcez point, n’employez point, ne servez pas et ne vous prosternez point devant ». Chaque étape révèle un degré d’asservissement plus élevé. Le premier barreau de l’échelle de l’esclavage est l’éveil de la curiosité et du désir. Face à cela, voici notre engagement : « Ne vous écartez pas de la voie droite ! »
3. Ne vous mêlez point
La troisième résolution est : « Ne vous mêlez point à ces nations » ou « Ne vous mélangez pas ! » Cela signifiait qu’ils ne devaient pas contracter des mariages avec les païens, ni adopter leur culture déchue ou participer à tout ce qu’ils faisaient de grossier ou sensuel. Le même principe s’applique aujourd’hui aux chrétiens. L’Écriture déclare : « Ne vous mettez pas sous joug étranger ! ». Il est bien entendu que nous côtoyons d’autres personnes là où nous travaillons ou étudions, nous nous associons aux autres, nous témoignons à tous, nous nouons des amitiés avec ceux qui nous entourent, toujours prêts à aider, à soutenir ou à conseiller, mais jamais nous n’adopterons leur culture. Nous ne pouvons participer d’aucune façon, ni aux choses malsaines ou sensuelles, ni à des activités et des sujets de conversation clairement immoraux et impies.
Et pourtant, aujourd’hui, certains chrétiens font la promotion de la nouvelle approche « missionnelle » (bien mal nommée). Ils veulent aller voir des films sordides avec des gens du monde et faire toutes sortes de compromis, soi-disant pour se rendre acceptables à leurs yeux et gagner en influence. « Ne vous mélangez pas ! » est l’ordre divin conçu pour empêcher les croyants de faire des compromis fatals et subir de lourdes pertes.
Notre résolution et notre engagement envers le Seigneur sont les suivants : Je sortirai du milieu d’eux, je serai séparé et je ne toucherai pas à ce qui est impur. On ne me rencontrera pas dans un bar ou dans un pub, ni dans un club à ne débiter que des banalités ou dans un dancing où tout est charnel, exhibitionniste et sensuel. Je ne me rassemblerai pas non plus au nom de la religion avec des opposants à la foi évangélique qui refusent la vérité scripturaire lors des réunions œcuméniques fondés sur le compromis. Sans aucun doute, voilà quelles doivent être nos résolutions, en accord avec Josué et toute la Parole de Dieu.
4. Ne faites aucun cas des faux dieux
La quatrième résolution de Josué va encore plus loin dans la volonté de refuser tout compromis : « Ne prononcez point le nom de leurs dieux ». Les Israélites ne devaient en aucun cas honorer ou accepter ces dieux, car ils étaient l’expression du rejet du seul vrai Dieu et une abomination à Ses yeux. Si les Israélites agissaient en insensés en donnant le nom d’un dieu à un enfant ou à un village ou si, d’une autre manière, ils amenaient les gens à ne pas se préoccuper au sujet d’un nom abominable devant Dieu, il s’agirait là d’un des pires affronts faits à la cause du Seigneur.
Les dieux de la société d’aujourd’hui ne sont pas des idoles d’argent et d’or, mais des possessions splendides, des stars et des célébrités qui font la promotion d’une moralité alternative et impie. Les chrétiens ne doivent ni les imiter, ni les admirer, ni les considérer comme des références, ni les promouvoir dans la conversation ou sur les réseaux sociaux. Ne faites aucune mention de leur nom, dit Josué, car l’admiration commence dans la pensée. Ce n’est pas à nous, en tant que croyants, de faire la promotion de ces instruments de l’impiété, dont les paroles et les actes sont de graves insultes à Dieu. « Je n’aurai aucun état d’âme, aucune approbation et n’accorderai d’aucune façon un soutien aux dieux de ce monde ». Tel doit être notre engagement vis-à-vis du Seigneur.
5. Ne vous laissez pas asservir
La cinquième résolution de Josué est de ne jamais « jurer par » de faux dieux, ce qui signifie de ne jamais être impliqué dans un serment qui reconnaît la réalité ou la validité d’un tel dieu. Ce serait une forme de dépendance à l’égard de ce dieu que de faire un serment solennel, peut-être dans le but de nous assurer une certaine protection. Il ne doit y avoir aucune reconnaissance ou dépendance de ces faux dieux.
Pourtant, nous connaissons aujourd’hui des chrétiens pratiquants qui dépendent des dieux de notre époque pour se remonter le moral et pour leur bien-être quotidien. Ils ont besoin du rythme endiablé d’une musique et de paroles anti-dieu et antimorales pour stimuler leurs sentiments. Ils fonctionnent à la drogue sonore et au moyen d’audio-amphétamines pour avancer. Ceci leur permet d’être « au top », de disposer de leur pilule du bonheur ! C’est l’équivalent moderne du fait de jurer par le nom d’un autre dieu, et cela attire certainement le « consommateur » dans l’esprit du monde.
La résolution du croyant est la suivante : Pour mon bien-être, je ne dépendrai pas des ressources mondaines et impies pour être relevé ou secouru.
6. Ne servez point le mal
La sixième résolution proposée par Josué parle des dieux païens de la façon suivante : « Ne les servez point ». Autrement dit : « Ne leur venez pas en aide ». Nous aidons volontiers les autres, qu’ils soient sauvés ou non, de toutes les manières possibles, mais nous ne pouvons pas appuyer et soutenir une campagne anti-chrétienne mondiale. Hélas, certains croyants le font !
Au Royaume-Uni, par exemple, nous trouvons des églises qui affirment croire en la Bible, mais qui appartiennent à des dénominations depuis longtemps apostates ou qui coopèrent avec elles. Les responsables de ces dénominations et la majorité des personnes et des églises qui les composent ne croient réellement pas à l’autorité et à l’inerrance de la Bible, ni à l’Évangile, ni à la personne et à l’œuvre du Christ, ni à la nécessité d’une conversion personnelle. Et pourtant des églises professantes continuent de servir et d’aider ces dénominations.
Les vrais croyants ne peuvent pas coopérer avec de faux-enseignants. Ils ne peuvent pas non plus travailler main dans la main avec des organisations dont le projet est de faire progresser le programme du mal spirituel et moral. Des croyants attachés à la Bible ont soutenu durant des années des facultés de théologie qui faisaient la promotion de l’hérésie et qui ont conduit les principales dénominations à leur perte.
Notre résolution doit être, à coup sûr : Je n’aiderai pas ceux qui font le mal, ceux qui se compromettent ou les hérétiques.
7. Ne vous prosternez pas
La septième résolution est exprimée par ces mots : « Ne vous prosternerez point devant eux ». Ces mots ne font pas seulement référence à l’adoration, mais à toute forme de soumission à l’autorité de la fausse religion, à l’erreur ou au péché. Rejetons les conseils des conducteurs d’adoration qui font la promotion de genres musicaux compromis associés au monde. Ne cédez pas à des autorités issues de dénominations apostates, comme le font certains.
Une fois de plus, considérez la progression de ces résolutions : ne vous détournez point, ne vous mêlez point, ne prononcez point, ne jurez point, ne servez point et ne vous prosternez point devant ces dieux et ne leur accorder aucun crédit.
L’apôtre Paul se fait l’écho de ces résolutions dans le Nouveau Testament : « Je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit ». Nous céderons certainement à l’autorité d’un patron au travail, ou d’un père ou d’une mère à la maison, ou de toute autre autorité établie, mais nous ne nous laisserons pas écraser par l’autorité spirituelle de promoteurs de la musique de fausse adoration ou par celle d’enseignants apostats. Tel doit être notre engagement indéfectible devant le Seigneur.
8. Attachez-vous au Seigneur
Pour la huitième résolution, Josué passe des devoirs négatifs aux devoirs positifs. Le premier étant : « Mais attachez-vous à l’Eternel, votre Dieu, comme vous l’avez fait jusqu’à ce jour » (Josué 23:8).
Le verbe hébreu traduit par s’attacher signifie adhérer ou s’accrocher. Vous pourriez penser que cela est similaire à la fermeté ou à la ténacité, mais s’attacher ou s’accrocher s’applique ici à Dieu et parle d’un lien inaltérable que vous avez avec quelqu’un qui vous est précieux. C’est comme avoir une union avec un proche, ou mieux encore, l’union d’un membre avec son corps.
Personne ne voudrait perdre une jambe ou un bras, les parties du corps forment un tout et sont toutes précieuses pour nous. Le Seigneur est encore plus précieux et vital pour le croyant. Notre résolution doit être de nous assurer que nous sommes proches de Lui, que nous marchons sous Son regard et que nous sommes conscients de Sa proximité.
Mon Sauveur, disons-nous, n’est pas éloigné. Le ciel n’est pas dans un flou lointain, mais sans cesse dans mes pensées. Il fait déjà partie de moi, il est à moi, je le possède, je ne le lâcherai pas. La Parole de Dieu est quotidiennement entre mes mains, et mes prières s’élèvent constamment vers Lui. Tous ces trésors et ces bénédictions sont comme des bras et des jambes pour moi. C’est ce que signifie « s’attacher » au Seigneur. Ma résolution est la suivante : Je resterai proche du Seigneur et dépendant de Lui, quoi qu’il arrive dans ma vie.
9. Examinez-vous vous-mêmes
La neuvième résolution est : « Veillez donc attentivement sur vos âmes » (Josué 23:11). Les traductions modernes tendent à rendre ceci de la manière suivante : « Veillez donc sur vous-mêmes pour aimer l’Éternel votre Dieu ! », mais il s’agit bien d’une exhortation à part entière : prenez soin de votre conduite et de votre comportement.
L’hébreu dit littéralement : s’entourer, se protéger ou veiller sur soi. Ne quittez jamais des yeux ce que vous avez réalisé en tant que chrétien. La méditation et un examen de soi quotidiens sont essentiels. À quoi ai-je pensé aujourd’hui ? Comment ai-je parlé aujourd’hui ? Qu’ai-je fait aujourd’hui ? Ai-je commis un péché par omission de bonnes œuvres et de devoirs ? Ai-je honoré le Seigneur ? Nous devons ériger une « haie de protection » autour de notre conduite, être conscients de nos défauts, nous repentir et nous engager à croître spirituellement. Nous nous engageons à nous examiner journellement.
10. Aimez le Seigneur
Josué en arrive à la dixième résolution qui tient dans la seconde partie de la phrase : « Veillez donc attentivement … à aimer le Seigneur votre Dieu ». L’ai-je aimé de tout mon cœur, l’ai-je remercié, l’ai-je apprécié et ai-je réfléchi à Sa miséricorde et à Sa bonté ? Ai-je pensé à Ses attributs éternels et à Ses bontés envers moi ?
Si nous aimons une personne, nous l’écoutons. Nous voulons être avec elle, la voir, parler d’elle et lui être fidèle. Est-ce que cela a été mon cas devant le Seigneur ? Pour celui qui aime Dieu, le lieu de la prière secrète n’est pas une corvée mais un soulagement et un plaisir où les épreuves et les peines sont éclipsées par un profond sentiment de sécurité sous Sa main puissante.
Ma résolution est la suivante : J’aimerai mon Seigneur de tout cœur et chaque jour qu’Il me donne.
11. Craignez le Seigneur
La onzième résolution se trouve au chapitre 24, verset 14 : « Maintenant, craignez l’Éternel ». Lorsque nous voyons ce mot « crainte » dans la Bible, nous avons tendance à l’interpréter comme un respect ou une révérence, ce qui est juste ; mais nous ne devons pas exclure l’élément de la peur ressentie. Dans une certaine mesure, c’est ainsi qu’un chrétien né de nouveau doit craindre le Seigneur.
Nous devons craindre Sa colère lorsque nous agissons par hypocrisie, lorsque nous agissons par méchanceté, lorsque nous sommes déraisonnables envers autrui, ou lorsque nous sommes implacables. C’est ce qui ressort clairement du « Notre Père » (La Prière du Seigneur).
De même, lorsque nous sommes malhonnêtes, nous devons craindre le courroux du Seigneur. Il nous retirera Sa bénédiction, Sa joie et Sa paix. La colère du Seigneur se manifestera même envers ceux qu’Il aime. Nous devons donc craindre le Seigneur, en le vénérant certes, mais en ressentant aussi une réelle crainte de Sa désapprobation, et cette crainte devrait induire le rejet total de pensées, d’actions et de paroles malsaines.
Ma résolution est de craindre le Seigneur, d’éviter d’offenser le Dieu saint et juste.
12. Servez le Seigneur
La douzième résolution de Josué est de servir le Seigneur (Josué 24:14), littéralement : œuvrer pour Lui. Le verbe hébreu se réfère au travail. Que faisons-nous pour le Seigneur ? Bien évidemment, nous avons pour devoir de pourvoir à nos besoins et à ceux de nos familles, de contribuer à notre société, mais que faisons-nous pour Lui et Sa cause ? Quel est notre domaine de service chrétien et quelle est l’importance de notre engagement dans le témoignage et les bonnes œuvres ? Les Israélites ont répondu à cette exhortation en disant : « Nous servirons l’Éternel, notre Dieu, et nous obéirons à sa voix » (Josué 24:24). Est-ce là aussi notre résolution ? Alors, nous nous demanderons quotidiennement : « Qu’est-ce que j’ai fait pour mon Seigneur aujourd’hui ? »
13. Soyez sincères devant Dieu
La treizième résolution de Josué porte sur l’intégrité : « Craignez l’Éternel, et servez-le avec intégrité et fidélité » (Josué 24:14). Le mot hébreu traduit par intégrité définit parfaitement la sincérité, dérivé du verbe être entier. L’intégrité ou la sincérité dans le service signifie que vous Le servez de tout votre être, pas seulement avec une partie de votre cœur, tandis que le reste sert autre chose.
L’intégrité nous fait loger à la même enseigne. « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit le Christ. Vous ne pouvez pas être marié à deux maris ou à deux femmes à la fois. Vous ne pouvez pas servir le Seigneur et être dévoué aux biens ou aux choses du monde.
La vérité ou l’intégrité est la pièce maîtresse de l’armure que doit porter le croyant (en Éphésiens 6:14). Cette résolution à l’intégrité interpelle le croyant à prendre garde et à veiller étroitement sur lui-même pour éviter une loyauté partagée et l’hypocrisie.
Par cette résolution, je m’engage à être cohérent et sincère devant Dieu, et à être entièrement pour Lui.
14. Abstenez-vous du mal
La quatorzième résolution est : « Ôtez donc les dieux étrangers qui sont au milieu de vous » (Josué 24:23). Dans le Nouveau Testament l’équivalent de cette parole est mettre à mort, mortifier ou dépouiller la vieille tunique souillée. Rejetez tous les péchés qui surgissent. L’objectif n’est pas seulement d’éliminer les images servant au culte, mais aussi toute alternative ou tout substitut à Dieu créé par l’homme pécheur, y compris tout ce qui est inapproprié, impur et mauvais.
J’ai entendu parler d’un pasteur qui décrivait comment il avait passé des heures à classer des films qui comprenaient toutes sortes d’impuretés. Josué lui aurait dit : « Ôtez les dieux étrangers ». Vous ne pouvez pas être un consommateur de la plupart des films modernes sans être pollué, infecté, influencé et affecté d’une manière ou d’une autre. Si un film présente des sujets d’intérêt légitime tels que des événements historiques, ou s’il maintient une norme morale saine, le cas peut être différent, mais les productions avilissantes n’ont pas leur place dans la vie du croyant. Notre résolution devrait être : « Répudiez-les. Ne touchez à rien d’impur et malsain ».
15. Tournez votre cœur vers Dieu
La quinzième résolution de Josué est : « Et tournez votre cœur vers l’Éternel » (Josué 24:23). Le mot hébreu traduit par incliner signifie étirer ou plier votre cœur, ce qui nous aide à mettre le sens en évidence. Cette idée se retrouve dans la formation d’une plante. Si vous voulez qu’une plante grimpante longe une clôture dans une direction particulière, ou si vous voulez que votre vigne prenne une forme plus favorable pour s’exposer au soleil, vous devez plier et attacher les sarments pour arriver à votre but.
De même, notre caractère nécessite d’être formé et exercé. Des habitudes de méditations régulières de la Parole de Dieu doivent être formées. Le respect de nos horaires personnels favorise la fidélité à tous nos devoirs, obligations et promesses. L’abnégation dans les « petites » affaires, comme les repas inutiles ou les petits plaisirs, nous rend forts lorsque des tentations destructrices sont lancées contre nous. Les grandes chutes imputables à l’orgueil, à la convoitise ou la débauche sexuelle se produisent par étapes, en commençant par des concessions faites à des petites tentations. « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes », dit le Seigneur (Luc 16:10). Nous lisons que Hudson Taylor s’est entraîné aux difficultés missionnaires en réduisant sa nourriture dans sa jeunesse, et en prenant plusieurs autres mesures.
Notre résolution et notre engagement en tant que croyants doivent certainement être : Je vais incliner, former mon cœur à servir le Seigneur.
16. Obéissez au Seigneur
L’obéissance est la résolution prescrite en Josué 24:24. Comme peuple du Seigneur, sauvé par la grâce, la loi morale de Dieu est pour nous la loi de la liberté, à laquelle nous obéissons librement et volontairement parce que nous L’aimons et sommes préparés à être avec Lui. Nous obéissons aux dix commandements et nous cherchons, avec l’aide du Seigneur, à manifester les traits de comportement et de caractère appelés « fruit de l’Esprit ». Nous obéissons à la voix de la conscience lorsque nous sommes convaincus d’être coupables d’un péché dès qu’il surgit et nous mettons immédiatement à mort cette parole, cette pensée ou cet acte. Nous obéissons à la Parole de Dieu et à tout ce qu’elle exige de nous dans l’amour et les bonnes œuvres, et nous honorons fidèlement notre appel à servir le Seigneur dans une église croyante et authentique. Avec les Israélites du temps de Josué, nous disons de tout notre cœur : « Nous obéirons à Sa voix ».
Voici les résolutions de Josué :
1. Soyez ferme
2. Ne vous laissez pas distraire
3. Ne vous mêlez point
4. Ne faites aucun cas des faux dieux
5. Ne vous laissez pas asservir
6. Ne servez point le mal
7. Ne vous prosternez point
8. Attachez-vous à l’Éternel
9. Examinez-vous
10. Aimez le Seigneur
11. Craignez le Seigneur
12. Servez le Seigneur
13. Soyez intègre
14. Abstenez-vous du mal
15. Tournez votre cœur vers Dieu
16. Obéissez à la voix du Seigneur
Les résolutions de Josué nous étonnent par le fond et par la forme. Elles sont brèves, mais complètes et sans pareilles. Elles englobent tous les aspects imaginables de l’obéissance aux normes de Dieu. Si nous ne le savions pas déjà, nous aurions tout de même dit : ceci n’est autre que la parole de Dieu inspirée !