Les sept voix en vue de la croix du Calvaire
Dr Peter Masters
Amis et ennemis, illuminés ou ignorants, l’humain et le divin, tout authentifie et atteste l’œuvre et la gloire messianiques de Jésus-Christ notre Seigneur.
Lorsque nous étudions un passage quelconque de l’Évangile de Jean, nous devons d’abord bien examiner les versets afin d’en découvrir le thème dominant. C’est toujours la première chose à faire. La façon dont Jean travaille, sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, est de s’atteler à des thèmes précis. Il n’y a pas un simple ensemble de versets qui n’ait un sujet identifiable ou un principe auquel tous les versets sont reliés.
En arrivant au récit qui commence avec Jean 12:12 et qui se poursuit jusqu’au verset 29, nous avons devant nous une succession d’événements et d’affirmations. Nous nous posons alors la question suivante : qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui les unit ? De prime abord, nous pouvons penser que ces versets contiennent des observations importantes, mais sans rapport mutuel. Toutefois si nous les examinons attentivement, nous nous rendons vite compte qu’ils ont en commun un lien facilement reconnaissable. Il est indéniable que dans ces quelques versets, Jean suit le sillon de sept différents intervenants concernant Christ.
Il s’agit notamment de la déclaration du Sauveur, mais aussi des paroles de Dieu le Père. Au total nous avons sept aperçus ou « voix » au sujet du Messie tout au long de ce paragraphe. Il y a, pour commencer, la voix du peuple. Puis la voix de la prophétie, suivie par la voix des témoins de la résurrection de Lazare, puis la voix des ennemis, les Pharisiens, ensuite la voix des Gentils ou non-Juifs, que suit la voix de Christ parlant de Sa propre mort, et enfin la voix de Dieu le Père parlant du haut des cieux. Ainsi cette section contient sept contributeurs ou sept voix. Une fois que nous avons vu cela, tout nous devient clair et ce thème domine toute la structure du passage.
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La voix du peuple
C’est notre privilège d’examiner ces témoignages rendus au Messie, et nous commençons par le premier : la voix du peuple.
« Le lendemain, une foule des gens venues en grand nombre à la fête et ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! » (Jean 12:12-13).
Le peuple répétait le Psaume 118, un psaume bien-aimé et si souvent chanté à la Pâque. Le terme « Hosanna » est bien plus qu’une exclamation de louange. Il signifie : « Sauve à présent ». La Pâque commémorait la libération du peuple, bien des siècles auparavant, de l’esclavage en Égypte. Leurs pensées étaient submergées par la vive attente de leur libération de l’occupation romaine. Ils croyaient à juste titre que Jésus de Nazareth était le Messie, mais ils avaient tort de ne voir en Lui qu’un libérateur politique du joug de Rome. Ils ne l’avaient pas écouté. Bien qu’ils aient été émerveillés par Sa prédication (« Jamais homme n’a parlé comme cet homme »), ils n’ont pris en considération ni l’appel à se repentir qu’Il leur adressait afin d’être transformés spirituellement, ni Sa description de Sa personne comme leur Messie spirituel.
Contre toute attente, le voici qui entre dans la ville de Jérusalem. Les autorités pensaient qu’Il ne reviendrait plus jamais et elles avaient colporté cette nouvelle tout autour d’elles. Et pourtant Le voici qui y revenait, ayant choisi l’heure de Sa mort volontaire et de Son expiation en faveur de tous ceux qui seront sauvés. Ainsi, la foule prit des rameaux de palmier et proclama en criant « C’est en vérité notre Messie ». C’était une grande foule puisque des gens accoururent en masse des villes voisines et lointaines, rejoints par des résidents permanents de Jérusalem. Ils étaient certains que Christ honorait tous les signes de leur Messie. Il en a le caractère, Il guérit des milliers de personnes, Il n’échoue jamais dans ce qu’Il fait et aucun de ceux qu’Il a guéris n’est retombé malade. Il reçoit leur témoignage sans réserve qu’Il est Celui que Dieu a envoyé pour être leur libérateur. Malgré tout cela, leur compréhension de ce qu’Il allait accomplir était terrestre, charnelle, erronée et n’est pas conforme à tout ce qu’ils auraient dû connaître. Mais leur reconnaissance était juste et décisive. (On peut lire davantage sur Son entrée triomphale dans Jérusalem en Matthieu 21 ainsi que dans les autres Évangiles.)
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La voix de la prophétie
La deuxième voix entendue nous est rapportée aux versets 14-15 : « Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon ce qui est écrit : Ne crains point, fille de Sion ; Voici, ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse ». Cette deuxième voix est la voix de la prophétie et la citation provient de Zacharie 9:9.
Le long de la route qui vient de Béthanie, Christ chevauche non sur un cheval de guerre, une noble monture, mais sur un animal de paix et pour temps de paix, une humble bête, un ânon. Il entre dans la ville monté sur un ânon, étant Celui qui va souffrir l’humiliation terrible et la mort expiatoire pour les péchés des rachetés. Zacharie poursuivit en affirmant : « En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David… pour le péché et pour l'impureté » (Zacharie 13:1).
Si seulement les disciples avaient su ou s’étaient souvenus de ces paroles du prophète Zacharie, ils auraient immédiatement dit : « Voyez, Il est en train d’accomplir la prophétie. Il revêt le manteau du Messie comme cela avait été annoncé. Le grand jour dont Il a parlé est arrivé ! ».
Mais ils ne se souvinrent pas des paroles du prophète, et Jean rappelle : « Ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu’elles étaient écrites de lui, et qu’elles avaient été accomplies à son égard » (verset 16). Néanmoins, la prophétie s’exprima en cette occasion, l’image proclamée par Zacharie était toute là sous leurs yeux pour ce voyage ultime dans la cité où Celui qui est l’Objet de toute la prophétie devait mourir.
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La voix des témoins
La troisième voix, intervenant au verset 17, est celle des témoins de la résurrection de Lazare, événement qui a provoqué le déferlement enthousiaste des foules sur Jérusalem. C’étaient « Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre ». Bon nombre d’entre eux, si ce n’est la plupart, étaient sceptiques au sujet de Christ. Certains étaient probablement membres du Sanhédrin. Ils avaient pu observer de près le miracle de la vie donnée à un mort, et certains avaient même aidé à ôter les vêtements mortuaires, constitués de bandes de lin, de dessus Lazare. À ce moment-là, ils ne parlaient que de ça, et ils Lui « rendaient témoignage », ou plus exactement, ils continuaient encore et encore de rendre témoignage à tous de ce qu’ils avaient vu. Ils n’arrêtaient pas d’en parler au peuple au point que la route de Béthanie était noire de monde. C’est pour cette raison, dit Jean, que « la foule vint au-devant de lui ». C’est ainsi que les habitants de Jérusalem se sont également joints à la procession pour Lui faire une entrée triomphale.
Matthieu nous donne des détails que Jean passe. Au moment où Jean écrit son Évangile, il sait que les lecteurs étaient familiers avec les synoptiques (Les Évangiles de Matthieu, Marc et Luc). Matthieu dit : « Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons » (Matthieu 21:12). C’est la seconde fois qu’il purifie le Temple, la première se situant au début de Son ministère. Alors, au verset 14 de Matthieu 21, nous lisons : « Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit ».
Immédiatement après Son entrée triomphale, le Seigneur guérit plusieurs personnes dans le Temple, des aveugles et des boiteux, « mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu’il avait faites, et des enfants qui criaient dans le temple : Hosanna au Fils de David ! ». Leur réaction se trouve dans la voix suivante :
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La voix des opposants
La quatrième voix, celle des opposants, nous est rapportée en Jean 12:19 : « Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui ». Les Pharisiens parlent, mais il devenait clair que les chefs des prêtres et les scribes, ou la plupart d’entre eux (qui étaient des Pharisiens) sont également concernés. Ils sont contre Christ ; ils Le haïssent. Ils ne croient pas qu’Il est le Messie. Ils Lui sont hostiles parce qu’Il appelle à la repentance et à la purification des cœurs et qu’ils sont hypocrites et ne veulent pas d’un tel message. Mais regardez soigneusement ce qu’ils disent malgré eux : leurs paroles montrent qu’involontairement ils l’approuvent.
En effet, ils disent : « Ce Jésus de Nazareth a la puissance de guérir des milliers de personnes et même de ressusciter les morts, et personne d’autre ne peut faire ces choses. Depuis quatre cents ans, notre nation n’a vu un prophète accomplir de telles merveilles, et maintenant Il les surpasse tous, quant au nombre et à la signification de Ses miracles. Ces signes sont inébranlables et nous ne pouvons l’exclure. Nous ne pouvons pas affirmer qu’il s’agit de manœuvres frauduleuses. Nous y avons regardé de près. Ces signes n’étaient pas une fausseté. Mais nous ne croyons pas en Lui ; nous ne voulons pas de Lui et Il menace de détruire notre fonction et notre position ».
Leur préjugé était si gros qu’aucune évidence ne comptait. Néanmoins, par mégarde, ils Le regardaient comme étant authentique et parfaitement qualifié. Le mettre à mort était leur seule solution. En temps voulu, ils vont se saisir de Lui et Le livrer pour être crucifié, mais leur seul mobile était qu’ils ne pouvaient contrarier Son authenticité. Ils se dirent donc les uns aux autres : « Vous voyez que vous ne gagnez rien » ; « toutes nos décisions prises jusqu’à présent sont restées sans effet », et « voici, le monde est allé après lui ».
Par « monde », ils veulent clairement dire tous les Juifs, mais ils disent plus qu’ils ne le réalisent, parce que, dans le tout prochain verset, nous voyons comment des étrangers sont aussi en recherche de Christ.
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La voix des non-Juifs
La cinquième voix, mentionnée au verset 20, est la voix des Gentils ou non-Juifs. Ce n’est qu’une brève mention faite par l’apôtre Jean, mais elle a une grande signification : « Quelques Grecs… ». Il ne s’agit pas de Juifs parlant le grec ou Hellénistes, mais des membres du peuple grec qui étaient venus adorer lors de la fête, des prosélytes, sortis du polythéisme et qui s’étaient tournés vers le seul Dieu vivant et vrai. Ceux-ci disent (j’amplifie leurs paroles) : « Nous en sommes venus à croire au Dieu d’Israël et nous venons pour L’adorer comme le font les Juifs, mais qu’en est-il exactement du Messie appelé le serviteur souffrant ? Qui est celui qui doit venir en tant que Rédempteur, et par qui toutes les nations seront bénies ? Est-ce Jésus de Nazareth, dont nous avons tant entendu parler ? Nous voudrions tellement Le voir et L’entendre et en apprendre davantage sur Lui. »
Quel contraste entre cette voix et celle des antagonistes à Christ : les chefs des prêtres, les scribes, et les Pharisiens ! Les Grecs « s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Jésus ». Philippe ne savait que faire. Il ne s’imaginait pas des étrangers en recherche et il est fort probable qu’il partageait le dédain que sa nation avait à leur encontre, car il ne comprenait pas encore. Il parla à André, mais ni l’un, ni l’autre ne savaient comment répondre à la requête des Grecs. Mais Christ délivre un message destiné aux Grecs et aux Juifs. Dites-leur, affirme-t-il, et dites à chacun, que je suis venu comme Sauveur pour souffrir et mourir sur une croix. C’était grosso modo l’essentiel de Son message.
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La voix de Christ
Ceci nous amène à la sixième voix rapportée au verset 23 : la voix de Christ. « Jésus leur répondit : l’heure est venue », cette heure mystérieuse tant de fois citée dans l’Évangile selon Jean. Auparavant, lorsqu’ils avaient essayé de s’en prendre à Lui ou de L’arrêter, ils n’ont pu le faire parce que Son heure n’était pas encore venue. D’une manière ou d’une autre, par une action de la puissance divine, Il avait pu passer au milieu d’eux. Mais à présent, « l’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié », ou révélé comme glorieux car Il s’est avéré être Celui qui doit être adoré, admiré et honoré. Aux yeux de ceux qui ont la foi en Lui, Il fut glorifié dans Sa mort. Aux yeux de tous, Il fut glorifié dans Sa résurrection.
Un dramaturge sans intelligence écrivit une pièce de théâtre sur Christ, sous la forme tragi-comique. Il n’a vu en Lui qu’une superstar, dont la vie a pris fin sur une croix, point barre ! Mais celui qui regarde la croix avec les yeux de la foi, comprenant les Écritures, perçoit que celle-ci glorifie le Christ. C’est là, à la croix, qu’Il a accompli ce que nul autre dans toute l’histoire n’aurait pu faire, prenant sur Lui la culpabilité et le péché de tous ceux qui seront sauvés. Là, Il a pris le poids éternel de la punition de millions et de millions de pécheurs, payant le prix le plus élevé imaginable pour acquérir et sauver tous les rachetés. Au Calvaire, Il a souffert en tant qu’homme, mais Il a survécu en tant que Dieu. Sa divinité a soutenu son humanité, alors qu’Il buvait pleinement la coupe de la malédiction. Quel acte glorieux et de nature divine ! Seul Dieu pouvait faire cela. Seul l’amour de Dieu voudrait faire cela. Seule la puissance de Dieu pouvait survivre à cela. Là, Dieu révèle clairement Ses attributs : Son éternité, Son amour, Sa sainteté (parce que seul un substitut pur et parfait pouvait expier le péché des autres). Alors que la révélation de Sa gloire au Calvaire n’est pas appréciée par les incroyants, Sa grande gloire est évidente pour tous dans la résurrection. Sa résurrection et Son ascension manifestent tous les attributs divins, laissant les incroyants inexcusables.
Le message du Seigneur aux Grecs et aux Juifs se poursuit (verset 24) : « En vérité, en vérité [vraiment, vraiment], je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Quelle belle image du but de sa venue ! « Je dois mourir pour sauver », dit-Il.
Le Seigneur s’adresse ensuite à ceux qui le suivent (verset 26). Dans une certaine mesure, ces paroles peuvent s’appliquer aussi à Lui, mais plus principalement à Ses disciples dans toutes les générations : « Si quelqu’un [quiconque, homme ou femme] me sert, qu’il me suive ». Servir signifie obéir, révérer et adorer, mais ce n’est pas la totalité de notre devoir. « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive » dans la mission de salut des âmes perdues. Christ alla au Calvaire pour expier les péchés des pécheurs afin de les sauver, et nous devons Le suivre dans cette mission de salut des âmes. Vous avez là une définition de la vie chrétienne. Nous sommes-nous repentis, Lui avons-nous consacré notre vie, et avons-nous été réellement convertis ? Si c’est le cas, nous ne serons pas que des adorateurs, mais nous allons Le suivre dans Sa vaste et noble mission. Nos vies seront consacrées à Le faire connaître, individuellement et collectivement. À la fin, nous le suivrons dans la gloire, car Il dit : « Là où je serai, là aussi sera mon serviteur ».
La priorité de notre vie est de servir Christ. Que la promesse du Sauveur résonne toujours dans nos oreilles : « Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera ».
Puis le Seigneur déclare : « Maintenant mon âme est troublée », ce qui veut dire qu’Il était entièrement, complètement et profondément troublé. Troublé parce qu’Il peut voir ce que les rachetés auraient à souffrir s’Il n’allait pas à la croix du Calvaire. C’est Lui qui les délivrera. Il est troublé parce qu’Il va subir une épreuve terrible au-delà de toute description.
Nous sommes tentés de dire qu’il est troublé dans Son humanité, Sa nature humaine préférant se dérober au supplice horrible du Calvaire. Mais il y a bien plus que cela. Même la nature divine était troublée par l’horreur de la croix. Tout l’être de Christ, l’humain et le divin inextricablement joints, se contracte d’effroi à la vue des ténèbres de la croix. Comment la nature divine a pu avoir peur face aux souffrances physiques ? C’est parce qu’elle allait être couverte de la salissure de la culpabilité de notre péché, qu’elle allait devoir porter ce vêtement souillé, et ressentir le rejet et la juste colère de Dieu. On ne peut saisir la portée d’une expérience aussi choquante contre la grandeur de la pureté et de la sainteté de Christ. Celui qui n’a point connu le péché, Dieu L’a fait devenir péché pour nous. Il est tout simplement impossible au langage humain de décrire l’angoisse de Son âme. C’est au-delà de ce que nous pouvons décrire en termes humains.
« Et que dirais-je ? », demande-t-il au verset 27. Voilà la double question. « Père, délivre-moi de cette heure ?... » Non, dit-il. « Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure ». Et Il a souffert le véritable Calvaire pour nous, avec une prière simple quant à la forme, mais très large quant à sa portée – « Père, glorifie ton nom ! ».
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La voix du Père
Alors vient la septième voix, la dernière (verset 28), la voix du Père, la voix suprême et ultime : « Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore ». Le Père a déjà glorifié le Fils – en montrant Ses attributs divins – lorsque Sa voix se fit entendre lors de Son baptême et lors de la Transfiguration. Il L’a glorifié au travers des miracles, récemment encore par la résurrection de Lazare, et maintenant au travers de la voix venue des cieux. Nous savons que les disciples ont entendu cette voix parce que « la foule qui était là », outre les disciples, disait que c’était un tonnerre et d’autres disaient qu’un ange lui a parlé.
La voix était destinée aux disciples afin de les fortifier et de les aider dans ces moments très difficiles. Ils entendirent la voix du Père. Trois d’entre eux l’avaient entendue auparavant lors de la Transfiguration, maintenant ils l’entendent tous à la fois. La foule qui se tenait là disait avoir entendu une voix venant très certainement des cieux, mais elle n’a pas compris les paroles qui ont été dites. Seuls les incrédules pouvaient ne pas être touchés, impressionnés et pleins d’admiration à l’écoute de cette voix.
Le Calvaire, une fois bien compris, démontrera que la sainteté et la justice de Dieu doivent tout d’abord être satisfaites pour que le salut soit assuré. Il est la preuve de l’amour de Christ, un amour qui a dû aller si loin pour sauver Son peuple. Ce qu’Il a souffert sur la croix a montré Sa puissance divine, Sa capacité à endurer l’épouvante de l’expiation afin de défaire Satan et d’assurer le salut pour les rachetés. Et la résurrection allait manifester Christ comme le Prince de la vie, scellant la révélation de la gloire de Dieu en Christ Jésus, notre Seigneur.
Ces sept voix authentifient le Messie, alors qu’Il était sur le chemin du Calvaire. Ces sept sources atteignent leur point culminant par l’endossement du Père et dans l’œuvre qu’Il s’est chargé de mener à bon port : glorifier le Dieu Trinitaire par le Fils.
L’apôtre Jean montre de façon glorieuse que la main de Dieu dirige et règne souverainement même dans les événements « accessoires » de la grande et merveilleuse histoire de la rédemption.
Amis et ennemis, illuminés ou ignorants, l’humain et le divin, tout authentifie et atteste l’œuvre et la gloire messianiques de Christ Jésus notre Seigneur.