Vingt et une étapes pour la préparation d’un message

Vingt et une étapes pour la préparation d’un message

Dr Peter Masters

LES ÉTAPES SUGGÉRÉES ci-après fournissent une approche structurée pour l’étude et l’application d’un texte en vue de la prédication destinée aux croyants. Une approche plutôt différente est à utiliser pour construire un message d’évangélisation, et d’autres « règles » encore sont nécessaires pour les passages prophétiques et typologiques de Christ. Ces étapes ne sont pas tant des règles d’interprétation qu’un schéma général ou une méthode d’approche. Certaines de ces règles permettent de se limiter, de s’autocontrôler et elles permettent d’éviter certains pièges.

1. Lisez et relisez le chapitre ou le récit attentivement pour en avoir une idée nette et précise. Si nécessaire, ayez recours à des commentaires déjà à ce stade, mais uniquement dans le but d’obtenir une vue générale plus claire du thème principal du récit, et pour dissiper toute ambiguïté. Le temps accordé à la consultation plus détaillée des commentaires suivra plus tard, après avoir mis son esprit au travail. (C’est un bon exercice de s’assurer que l’on prononce correctement tous les noms dans le chapitre, car il est surprenant de voir à quel point la perception générale peut être faussée lorsque l’esprit butte sur ces noms.)     

 

2. Posez-vous la question : Que se passe-t-il ?  Quel est l’évènement littéral, évident de ce passage ou quel en est le thème ? Qui fait quoi et dans quel but ? Quel est l’élément discuté ou présenté ? Quels évènements historiques sont décrits ? Il est important de rédiger un sommaire. Un message spirituel implicite ou explicite ou bien une application peuvent surgir immédiatement à notre esprit, mais pour l’instant nous devrions prendre du recul par rapport à cette tendance afin d’arriver à une vue définitive, et chercher à comprendre en profondeur les aspects extérieurs du récit ou du passage.  

Dans le cas d’un enseignement direct, comme dans les épitres du Nouveau Testament, le thème extérieur et le message spirituel sont généralement les mêmes. Le but de notre étude est d’établir le thème principal, et pourquoi il fallait qu’il fût exprimé. 

 

3. Posez-vous la question : Quel est le contexte général ? Tout en considérant le passage pour sa « valeur nominale », nous devons également tenir compte de son contexte historique et circonstanciel. L’assistance des commentaires ou une étude historique s’avèreront nécessaires. Le contexte fournira fréquemment une explication sur les attitudes ou les évènements, en montrant, par exemple, si les actions étaient justifiées ou non. Il se peut qu’il mette en évidence les étapes suivies par le Seigneur pour influencer Ses auditeurs. Il fournira également la toile de fond, par exemple, des supplications d’un Psaume. Le contexte ne se contentera pas de jeter de la lumière sur un passage, mais il fournira souvent une information descriptive importante à utiliser dans un sermon.  

 

4. Déterminez les dates et les lieux : Ce point fait strictement partie de l’étape précédente, mais il est suffisamment important pour qu’on lui accorde une place distinctive. Celui qui enseigne la  Bible ne doit jamais travailler dans le flou historique et géographique. Ces informations ne devraient pas trop s’immiscer dans le discours définitif, mais toute préparation doit s’appuyer sur des notions claires : quand et où les choses se sont passées ou ont été dites.

 

5. Comparer les Écritures : La règle capitale de 1 Corinthiens 2:13 doit maintenant être appliquée, et d’autres passages parallèles des écritures qui éclairent le texte doivent être pris en considération. Le discours final ne devrait certainement pas tourner autour de ces passages, de façon à ce que le sermon se transforme en un patchwork de textes, mais ils devraient néanmoins influencer notre compréhension. La consultation d’autres écritures doit tout d’abord passer le test de « l’analogie de la foi », ce qui signifie que notre compréhension d’un passage, au fur et à mesure de son développement, doit être en harmonie avec les principales doctrines de la foi dérivées de la Parole.

Nous recherchons ensuite des passages qui interprètent ou clarifient le texte choisi. Nous avons déjà noté à plusieurs reprises que notre prédication sur le livre des Juges doit être gouvernée par Hébreux 11, qui nous révèle que les Juges étaient des hommes spirituels et fidèles ayant compris qu’un Sauveur viendrait (dans le futur). De façon similaire, une prédication sur Élie sera guidée par le texte de l’épître de Jacques. Malheureusement, les commentaires bibliques les plus récents ignorent ce que dit le Nouveau Testament sur les textes de l’Ancien Testament.  

 

6. Identifiez les problèmes d’un passage et solutionnez-les : Veillez particulièrement à résoudre toutes les phrases difficiles, les contradictions apparentes, les éléments apparemment injustes, et d’autres sujets qui constituent une pierre d’achoppement pour l’entendement, et parfois même pour la foi. Souvent de telles difficultés deviennent des amis pour le prédicateur. Ainsi lorsqu’il les explique, il gagne l’attention de ses auditeurs et le message entier est rendu plus efficace. Dans l’intérêt du prédicateur, les versets compliqués doivent être clarifiés, sinon il ne sera pas totalement préparé pour découvrir l’objectif spirituel d’un passage. En règle générale, nous dépendons des commentateurs plus anciens pour résoudre les problèmes des versets de l’Ancien Testament. (Matthew Poole, par exemple, est extraordinaire pour le nombre de textes à problèmes qu’il résout dans ses commentaires laconiques.) 

 

7. Identifiez les mots clés et leur signification : Préparer une prédication n’est pas simplement manier des mots. Identifier des mots clés ne consiste pas à piocher quelques mots, dont chacun d’eux suggèrera un thème. Néanmoins, certains mots auront clairement une signification prépondérante. Parfois, certains d’entre eux peuvent être utilisés à maintes reprises dans un passage, comme si le Seigneur avait l’intention qu’ils soient notés. En fait, c’est comme s’ils étaient soulignés. Ce sont pratiquement toujours des verbes et des noms que nous devons davantage explorer. Si nous ne sommes pas versés dans l’hébreu ou le grec, nous aurons besoin de consulter une concordance biblique. Certains mots ont pratiquement toujours besoin d’être clarifiés. (Par exemple : à quel type de « mal » le texte se réfère-t-il ?  S’agit-il d’un mal au plan moral, d’une nuisance ou encore d’un dommage ?).      

Utiliser une traduction moderne de la Bible n’est pas forcément prendre un bon raccourci en vue de clarifier la signification des mots, bien que cela puisse être stimulant. Le problème réside dans le fait les versions modernes utilisent des mots plus faibles et moins précis que des mots plus anciens mais plus appropriés, et paraphrasent parfois en utilisant des synonymes inadéquats. L’enseignant peut beaucoup perdre en ne vérifiant pas les mots dans l’original. De la même manière, le temps des verbes doit toujours être vérifié dans le Nouveau Testament en consultant le grec original ou un commentaire.  

 

8. Recherchez la portée pastorale : C’est l’étape la plus importante de la préparation – l’examen d’un passage pour en découvrir le message spirituel intentionnel. Le sermon peut ne pas encore être composé, ni l’application  définitivement choisie, mais toutes les applications possibles, implicites ou explicites, devraient être identifiées. La source, de même que la nature de cet examen procèdent des trois textes du Nouveau Testament mentionnés précédemment dans ce livre.  

Romains 15:4 nous enseigne à rechercher dans les passages des exemples, des doctrines ou des promesses qui suscitent la patience, ou nous apportent un réconfort ou une espérance (anticipation d’une bénédiction future).  « Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance ».

1 Corinthiens 10:1-12 (particulièrement les versets 6 et 11) nous enseigne à identifier les exemples de péchés, de désobéissances, le manque de foi, les compromis et les murmures (voir la longue liste en page 36). Il nous enseigne aussi à nous concentrer sur la foi et la victoire. Nous devons traiter le passage comme s’il avait été spécifiquement écrit pour enseigner ces leçons spirituelles aux assemblées de l’ère de l’Évangile.

2 Timothée 3:16 étoffe encore cette liste d’espérances et de présuppositions concernant un passage pour en tirer des applications pastorales. Nous devrions nous demander : Y a-t-il dans le texte une doctrine sur Dieu, sur l’homme, ou sur l’église ? Y a-t-il un reproche ? Une correction ? Y a-t-il une aide pour promouvoir plus de justice ? Est-ce qu’un devoir est enseigné ? Y a-t-il une instruction pour l’organisation de l’église ou relative à des méthodes ?       

Ces trois textes montrent que les Écritures ont le fardeau de délivrer un message, et nous disent que notre préparation doit faire l’objet un investissement personnel pour identifier les leçons et les applications pastorales données par Dieu dans chaque passage. D’après Paul en 2 Timothée 3:16-17, il existe dans toute Écriture, c’est-à-dire dans les deux Testaments,  un ensemble complet et suffisant d’instructions pour susciter la sanctification du peuple de Dieu. Voyons-nous ces instructions lors de notre préparation ? Nous recommandons à nouveau aux pasteurs de garder une telle « grille » dans leurs Bibles. L’utilisation d’une grille de ce type pour la préparation d’un sermon devient rapidement une seconde nature, l’utilisateur devenant de plus en plus expert dans la reconnaissance des caractéristiques du message mentionnées par l’apôtre. 

Un avertissement est néanmoins nécessaire pour que ce processus soit mené à bon terme. Quelques exceptions notables mises à part, la majorité des commentateurs de la Bible ne recherchent pas de telles applications. Ce n’est généralement pas leur but. La tâche qu’ils ont choisie est d’exposer le sens extérieur, technique, d’un texte placé dans son contexte historique. Certains fournissent au fil de la lecture une paire d’observations applicables plutôt évidentes, mais pas plus que cela. À moins de posséder un commentaire de type homilétique plus ancien, le prédicateur aura du mal à trouver les objectifs spirituels et pastoraux d’un passage.

Avec ou sans aide, nous devons apporter nos espérances pastorales dans le passage que nous avons choisi et faire une recherche rigoureuse, mais honnête. C’est une part essentielle de la préparation, une part que le Seigneur de la Parole se plait à bénir. 

  

9. Identifiez le thème principal : Après avoir recherché le potentiel spirituel d’un passage, une tentative doit être faite pour en déterminer le point principal et primordial. Est-ce le salut, ou un péché des croyants et dans ce dernier cas, quel péché en particulier ? Est-ce la foi, ou un encouragement ? Quelle doctrine y est enseignée ? Il peut être difficile de décider du sujet principal ou du thème, parce que plusieurs d’entre eux sont susceptibles d’attirer notre attention. Il est important de déterminer ou de sélectionner un sujet dominant d’importance primordiale, ou alors nous risquons de nous perdre dans les méandres d’un message sans queue ni tête. Un message doit être bâti autour d’un point ou d’un axe principal.

 

10. Identifiez les sujets secondaires et les principes subordonnés : Puisque la Bible est la Parole de Dieu, elle est profonde, et foisonne de perles et de pépites d’or. En plus du thème principal, on peut trouver de nombreux arguments, des déclarations et observations qui en eux-mêmes expriment des sujets profonds. Nous devrions identifier toutes ses déclarations apparemment « superficielles » –  qui souvent contiennent des promesses, des doctrines, des vérités – dans le passage. Un avantage que nous tirons de cet examen est que parfois l’une d’entre elles émerge comme pour concurrencer le thème principal que nous avons choisi. De la même manière, des idées secondaires peuvent expliquer ou étendre le thème principal.

 

11. Réfléchissez à la manière d’appliquer : Ayant décelé le sujet principal et les vérités secondaires, comment les ordonner pour les utiliser ? Le passage fournit-il une méthode qui coule de source par le truchement d’une séquence d’évènements, des sujets de discussion ou de points évidents ? Un fait historique est souvent constitué à la fois d’un dénouement précédé d’une séquence évidente d’évènements auxquels nous devons nous référer et donner réponse (en bien ou en mal). L’application peut, dans un sermon, retracer les différentes étapes d’un évènement. (Par application, nous entendons par exemple : des doctrines à enseigner, des vues exaltantes de Christ à communiquer, des devoirs à rappeler, des défis à relever, des conseils personnels à prodiguer et des exhortations à adresser). Sinon, il est préférable de traiter un passage d’un seul tenant comme un seul évènement historique, et de consacrer ensuite le reste du temps à l’application. D’une manière ou d’une autre, le passage doit être capable, autant que possible, de dicter ou de façonner le « style » du sermon. Si le Saint-Esprit a choisi de communiquer un message spirituel à travers un évènement de l’Ancien Testament, nous devrions respecter Sa manière de le présenter. Un évènement dramatique, par exemple, ne devrait pas être transformé en un ensemble de propositions abruptes. Dans le cas d’une parabole du Nouveau Testament, la forme de l’histoire ne devrait pas être mise de côté. Ainsi, il  nous faut chercher, et voir si un chemin pour l’application n’est pas suggéré dans le passage

 

12. Déterminer le plan de votre message : Le plan du discours doit maintenant être conçu. Combien de points comportera-t-il ? Est-ce qu’une introduction en arrière-plan est appropriée ? Existe-t-il un élément de surprise, ou une autre caractéristique spécifique dans le passage qui mérite d’être développés ? Allons-nous relater un évènement ? Les parties et les points du sermon seront-ils en proportions égales par rapport à l’ensemble du message ? À quel moment les exemples et les illustrations seront-ils le mieux utilisés ? Le discours adhérera-t-il au sujet principal, avec les points étayés par des références faites au passage, ou sera-t-il centré sur le passage avec une application tirée du texte ? De telles décisions doivent être prises consciencieusement, et ne pas émerger par hasard, parce qu’elles ne feraient alors que produire un discours décousu.

 

13. Continuer à consulter les commentaires : Lors des étapes précédentes, des commentaires ou d’autres aides d’étude auront été utilisées pour des raisons spécifiques. Maintenant, ils devraient être consultés pour le traitement détaillé et (si besoin est) pour l’application du passage. Pourquoi reporter cette consultation à une étape ultérieure de la préparation ? Parce que si le prédicateur se rue sur des commentaires, sa propre capacité à voir l’intention spirituelle d’un passage sera diminuée. Il sera enclin à ne percevoir que ce que les commentaires proposent. Mais ne seraient-ils pas exacts ? Peut-être, mais comme nous l’avons déjà vu, généralement ils ne recherchent pas les applications spirituelles ; c’est presqu’une considération mineure ou accessoire pour eux. Cependant, si nous avons franchi les étapes 1 à 12 avec l’esprit en éveil, un examen attentif des commentaires sera maintenant à même de corriger les erreurs. Souvent, il révèlera que des points importants ont été omis.       

 

14. Revue rigoureuse – Le sermon n’est-il que descriptif ? : C’est la première d’une série de questions auxquelles nous devons soumettre notre message une fois préparé. Est-ce uniquement un récit ? Nous contentons-nous de répéter une histoire ? Sommes-nous simplement en train de dire aux gens ce qu’ils pourraient parfaitement lire par eux-mêmes ? Nous devrions être impitoyables avec nous-mêmes ! Trop de sermons ne méritent pas ce nom. Ils n’apportent virtuellement rien de substantiel. Qu’en est-il des nôtres ?  

 

15. Revue rigoureuse – L’application est-elle réaliste ? : Des applications sont faites, mais sont-elles réellement justifiées ? Sont-elles effectivement suggérées par le passage ? Certains prédicateurs commencent avec un texte et ils apportent des applications à partir de tout sauf du passage. Et nous ? Nos applications sont-elles dignes, sensées et honorent-elles Christ ?

 

16. Revue rigoureuse – Est-ce mon sujet favori ? : Est-ce le sermon que nous pourrions prêcher à partir de n’importe quel texte ? Ramenons-nous pratiquement tout à la même question ? Avons-nous fait strictement la même application encore récemment ? Lors de la préparation, avons-nous fait justice au passage, ou l’avons-nous regardé à travers le prisme de notre sujet favori ? Recherchons-nous et enseignons-nous tout le conseil de Dieu ?  

 

17. Revue rigoureuse – Le sermon est-il bien agencé ? : Avons-nous réussi à lui donner une forme intéressante qui produit de l’effet ? Est-ce que les points ou les parties sont réellement agencés, associés et logiques ? Un message peu rigoureux est une insulte à l’intelligence de nos auditeurs, et peu même leur paraître étrange. Un sermon piètrement organisé est également difficile à prêcher, parce que ses éléments mal connectés ne tiennent pas ensemble dans la mémoire du prédicateur.

 

18.  Revue rigoureuse – Y a-t-il une réprimande ? : Notre message incitera-t-il les auditeurs à se remettre en question et à s’engager de plein cœur ? Notre intention est-elle simplement de leur raconter quelque chose, ou voulons-nous aller plus loin et les pousser ou les persuader à agir ? En délivrant le message spirituel, reprendrons-nous ou encouragerons-nous nos auditeurs ? Le plan du sermon contient-il des conseils pratiques, qui indiquent, par exemple, comment la progression dans la sainteté peut être favorisée ou entravée ? Le sermon est-il présenté aux auditeurs de manière à ce qu’ils soient poussés et encouragés à répondre ?  

 

19. Revue rigoureuse – Y a-t-il trop de matière ? : C’est la grosse difficulté que l’on rencontre lors de la préparation, et c’est la partie la plus ardue de tout le processus. Si nous avons été diligents, il se peut que nous ayons assemblé des points sublimes, mais il se peut aussi qu’ils soient trop nombreux. Des sacrifices devront être faits. Beaucoup de nos « meilleurs points » devront peut-être être éliminés. L’élagage est le terme le plus approprié dans ce cas. Si le message est trop complexe, ce processus sera nécessaire, et nous ne devons pas hésiter à le faire, puis à  nous résoudre à ne pas faire de préparation trop exhaustive à l’avenir.     

 

20. Revue rigoureuse – Y a-t-il trop de références secondaires ? : Un sermon est souvent amélioré par l’apport d’autres écritures, au moyen de références adéquates. Mais ce n’est pas toujours pratiqué à bon escient, et nous perdons parfois un temps précieux, le thème du message est interrompu et les auditeurs sont surmenés. Ce recours aux textes parallèles est quasiment une maladie chez certains prédicateurs. Pour d’autres, il s’agit d’une sorte de réflexe ou d’une échappatoire. Certains se ruent sur tant de textes qu’il est difficile de savoir où ils en sont. D’autres encore s’imaginent que leurs auditeurs ne croiront pas en l’inspiration d’un texte tant qu’ils n’auront pas entendu cités une douzaine de textes similaires. Où notre message se situe-t-il en termes de références secondaires ?         

 

21. Prière sincère : Bien sûr, la période de préparation aura débuté en prière, et nous aurons continué à prier tout au long de la construction. Maintenant, avant que les dernières notes soient prises, tout est à nouveau porté devant les Seigneur dans la prière. Il arrive souvent, alors même que nous priions pour que le message ait un effet, que l’esprit soit béni pour voir certains aspects plus clairement, ou pour qu’il saisisse un mode de raisonnement particulier ou pour qu’une urgence paraisse devoir être soulignée. La prière est à la fois le point de départ et l’acte de couronnement de la préparation.

  

Le Psaume 10:17 est un merveilleux texte de prière. «  Tu entends les vœux de ceux qui souffrent, ô Éternel ! Tu affermis leur cœur ; tu prêtes l’oreille ». En prêchant sur ce passage, Spurgeon disait :

« Si Dieu a eu  suffisamment d’amour pour préparer votre cœur à prier, Il a suffisamment de grâce pour vous donner la bénédiction. Considérez la sincérité, la fidélité et la bonté de Dieu, et vous verrez qu’il n’est pas possible qu’Il enseigne à quelqu’un à prier pour une bénédiction qu’Il ne donnera pas. Je ne peux imaginer quiconque d’entre vous taquinant son enfant en provoquant en lui un désir qu’il n’a pas l’intention de satisfaire. Vous trouvez dans votre cœur un désir. Le Seigneur a placé en vous ce désir, et pour l’honneur de Son infinie majesté, de peur qu’Il n’entache sa bonté et ne déshonore Son grand nom, Il vous entendra ».